Le Mozambique – Pourquoi ?

En quittant le Parc Krüger, nous avions le choix de 2 options :

– soit descendre tout droit vers le Swaziland
– soit bifurquer vers l’est au Mozambique et l’océan indien.

En fait ce choix a dû se poser lorsque nous avons loué la voiture, car dans les conditions de location se trouvent toute une série de contraintes et d’ indemnités complémentaires et formalités à régler en fonction du loueur.
Nous avons donc choisi le Mozambique pour nous poser 3 nuits et profiter de la plage et de l’océan.

Quelques mots sur les postes frontière :

Le dernier camp du Krüger se trouver à une vingtaine de kilomètres du poste de contrôle sud-africain : Lebombo Border Control (en général pas de problème puisque vous sortez ; une simple formalité et un cachet)

Le contrôle mozambicain – Ressano Garcia – se trouve à quelques mètres seulement et demande un peu plus de patience. Tout dépend de la file et de la motivation des administratifs.

Nous avons failli comprendre – à nos dépends – que tous ceux qui déambulent en dehors des bureaux et essaient de vous alpaguer ne sont pas tous des officiels et, c’est le jeu, ils essaient de vous soutirer des « bonus » comme ils appellent cela.

Conseils :

– avoir l’argent des visas en cash (pas de carte de crédit acceptées, mais il y a un ATM juste à côté du bureau)

– se diriger directement vers le bureau. Tout y est clairement expliqué et il n’y a pas de malentendu sur le prix, c’est 50 dollars. Un bureau pour faire le visa, un autre pour le cachet et ne pas oublier le bureau pour l’entrée du véhicule.

PS : Penser à prévenir l’agent de location de voiture des passages de frontières, car ils doivent vous fournir un document spécifique).

On a eu de la chance, toutes ces formalités ne nous ont pris qu’une 1 h 15.

Nous voila au Mozambique – direction Maputo – où nous empruntons le tout neuf, tout beau Maputo Katembe Bridge suivi de la toute belle et quasi déserte route qui relie la frontière au sud – Kosi Bay.

Maputo Katembe Bridge

Une petite parenthèse sur ce pont suspendu de 700 mètres de long qui relie des 2 rives de Maputo.

Inauguré il y a tout juste un an, le 18 novembre 2018, il permet à présent de relier le poste frontière Ressano Garcia – sortie sud du Kruger Park – à Kosy Bay, le dernier poste frontière au sud du Mozambique, pour passer à nouveau en Afrique du sud.  Et ce en 3 heures.  Combiné à la construction de la nouvelle route goudronnée, c’est un gain de la moitié du temps !

Il faut bien dire qu’une fois sortis de la ville, le pays à l’air désert, la route bordée soit de grandes plaines, soit de forêts.

Direction : Ponta do Ouro en bord de mer.
A savoir : ces villages ne sont pas accessibles sans 4×4 !

Nous nous étions renseignés à l’hôtel au préalable et ils avaient organisé notre prise en charge à la frontière.

Un parking sécurisé se trouve à quelques dizaines de mètres de la frontière sud-africaine. Les voitures sont surveillées pour un prix dérisoire (50 rands/jour = 12 euros pour 4 jours).

Arrivés au poste frontière de Kosi Bay, nous sommes, encore un fois, mal influencés par un type qui ressemble à un officiel, qui nous dit d’aller garer notre voiture au parking à l’extérieur de la frontière et de revenir pour l’immigration …. NON, NON et NON ! Ce n’est pas comme cela que ça se passe ! Faut pas écouter n’importe qui encore une fois !

Par la suite, il a fallu une demi-heure pour résoudre le problème car l’administratif ne comprenait pas comment on pouvait entrer dans le pays sans avoir un cachet de sortie.

Quel bordel franchement ! Finalement, après 30 minutes moralisatrices, nous avons eu les cachets nécessaires.

La deuxième interrogation était de savoir si notre visa du Mozambique nous permettait de rentrer une deuxième fois dans le pays.

De nombreuses polémiques circulaient à ce sujet, car précédemment ledit visa était un « single entry ».

Depuis 2 ans, et afin d’attirer les touristes, le gouvernement a changé sa politique à ce sujet. Les visas ont une durée de 30 jours pas plus de mention qu’il s’agit d’une entrée unique ou non.

On a eu 2 minutes d’inquiétude en repassant l’immigration du Mozambique, mais tout s’est passé normalement.

Remarque :

toutes ces informations, nous les avons obtenues avant de partir, à force de lecture des blogs et de contacts sur Tripadvisor Afrique avec quelqu’un local.
Heureusement, nous n’avons pas suivi les directives de l’ambassade à Bruxelles : nous aurions fait les démarches pour un visa entrées multiples qui nous aurait couté 120 euros par personne !

Bref, notre chauffeur est là et nous amène à notre hôtel, à Ponta Malongane.

Nous réalisons qu’il est situé à 8 km de pistes ensablées et qu’effectivement, nous sommes coincés là.

L’endroit est joli, notre tente grande et confortable mais le tout est sur la colline et l’accès à la plage est compliqué. En plus, le temps s’acharne à nous bouder, il pleut encore.

Accès plage

Notre nid d’amour et notre salle de bain en plein air

La tente très confortable et les douches super propres et … l’eau bien chaude ! C’est pas du luxe.

Vue de l’hôtel

Torche indispensable pour rejoindre le restaurant … mais on n’en a pas.
La torche du gsm fait l’affaire !

Il faut bien dire que nous étions un peu dépités devant la situation isolée et éloignée de tout. Coincés comme nous l’étions, sans véhicule et arrivés encore une fois, sous une pluie battante, le moral n’était pas au beau fixe en nous disant que nous étions coincés là pour 4 jours !

A côté de cela, toute l’équipe est charmante et le personnel s’est montré particulièrement accueillant.

Bref, d’humeur un peu morose, nous avons pris un apéro sur notre terrasse, sommes allés manger au resto de l’hôtel et puis dodo.

Le lendemain matin, je descends tôt pour voir la plage.  Immensité déserte et sauvage seulement occupée par la population locale de crabe de Ghost (fantôme).

Des centaines de crabes qui s’en donnent à coeur joie entre vague et sable.  Ils disparaissent à la fin de la journée en se creusant un trou dans le sable et dodo.

Il est important de mentionner qu’il n’y a pas grand chose à faire encore au Mozambique.  Le tourisme se développe petit à petit et à part les plages immenses et magnifiques, même l’océan est sauvage voire parfois hostile.

Mais pour faire une halte et en le sachant, aujourd’hui, je conseillerais plutôt de loger à Ponta do Ouro plutôt qu’à Ponta Malongane.

Il y a plus d’animations, quelques commerces, un beach bar et la plage est plus ou moins aménagée.

Nous y avons passé une après-midi après une activité organisée pour aller voir des dauphins.

Je vous dis tout de suite que n’ous n’en avons pas vu la queue d’un ! Mais évidemment, on nous recommande, naïvement de faire plusieurs sorties pour augmenter nos chances … ben tiens.

En conclusion, 3 nuits au Mozambique, c’est trop. 2 maximum pour se poser et profiter de la plage.

C’est sur ces photos que se terminent notre incursion au Mozambique.  

C’était un bon plan, mais ne connaissant pas le coin, une ou deux erreurs de choix sont venues entacher ce séjour.  

Nous repartons demain plus au sud, à Sainte-Lucie.