Le rhum, cannes à sucre et distilleries

Bienvenue chez Bielle, nous avons goûté leur rhum
La canne à sucre fait partie des graminées, grande famille botanique où l’on retrouve le blé, le maïs, le seigle, le sorgho… Si ses cousines sont cultivées pour leurs graines, la canne à sucre l’est pour sa tige. Focus sur une herbe géante à part !

Une noble famille

Plus ou moins dressée, la canne à l’écorce épaisse et cireuse est lisse et sa couleur varie du jaune au violet selon les espèces. Divisée tous les 10 à 20 cm par des « noeuds », elle se termine par une panicule argentée et élancée qui porte des fleurs. La canne peut atteindre 5 m de hauteur pour 3 à 6 cm de diamètre.

Il existe deux grandes catégories de cannes : sauvages et cultivées. Les premières, plus rustiques et plus ligneuses, donnent de meilleures repousses tandis que les secondes, plus grosses, issues de l’hybridation de plusieurs variétés, s’avèrent plus riches en sucre.

Une grande frileuse

Elle aime la chaleur et l’humidité, ce qui en fait une plante tropicale par excellence. Sa zone de prédilection se situe entre 35° de latitude nord 30° de latitude sud, ce qui comprend les principaux pays producteurs : Brésil, Inde, Chine, Cuba, Australie, Mexique, Afrique du Sud, Thaïlande, Etats-Unis. En Europe, on ne la trouve qu’à Madère et en Espagne du Sud.

Vivace mais exigeante

La canne est une plante vivace : elle repousse spontanément après chaque coupe. Mais, au bout de quelques années (4 à 7 ans), la plante vieillit et il faut la remplacer. On arrache les vieilles souches et l’on prépare des sillons dans lesquels seront placées des boutures (morceaux de tiges de canne d’environ 30 cm possédant en général trois bourgeons ou yeux) qu’on recouvre de terre.

Très vite, les premières pousses vont apparaître mais il faut attendre environ un an pour que la canne parvienne à son cycle de floraison. Celui-ci dure de deux à trois mois, et sa fin annonce l’achèvement de la croissance et l’arrivée à maturité de la plante. C’est à ce moment-là qu’intervient le mécanisme de la photosynthèse qui, sous la double action de la sécheresse et de la fraîcheur nocturne, aboutit à la formation de saccharose. Celui-ci s’accumule dans la tige où il se répartit de façon inégale, le sommet appelé « bout blanc » étant le moins riche.
Il faut entre 8 mois (en Louisiane) et 22 mois (à Hawaï) pour que la canne à sucre arrive à maturité. La rentabilité de la culture dépend bien sûr du climat, du terrain, de l’irrigation, de la variété et du degré de lutte contre les maladies et les parasites. La récolte s’étale sur plusieurs mois (de février à juin aux Antilles, de juillet à novembre à la Réunion). Les tiges sont coupées aussi près que possible du sol puis étêtées.

Excepté dans les pays les moins avancés où ce travail se fait encore à la main, les cannes sont, le plus souvent, coupées puis ramassées par des moyens mécaniques (tronçonneuses-chargeuses, chargeuses à grappins). Comme elles se détériorent très vite, camions et tracteurs les conduisent sans délai à l’usine. La canne doit impérativement passer au moulin entre 12 et 36 heures après sa coupe. Le rendement moyen varie entre 60 et 100 tonnes/hectares. Une tonne de canne permet d’obtenir environ 115 kg de sucre. Les deux régions productrices en France sont les Antilles et la Réunion.

Bienvenue chez Bielle

Nichée au coeur d’un territoire où la monoculture de la canne domine, la distillerie Bielle produit des rhums d’exception depuis 1910.Ces rhums proviennent d’un terroir unique riche de traditions rurales, empreint d’authenticité. Des tiges de cannes fraîches coupées manuellement, est extrait le vesou, un pur jus de canne nécessaire à l’élaboration du rhum agricole.Ce rhum sera soit embouteillé sous forme de rhum blanc, soit mis en fût pour vieillissement. À Marie-Galante, le rhum blanc se consomme à 59% vol. Les rhums Bielle se distinguent par leur originalité et leur complexité aromatique qui leur vaut de nombreuses médailles.Les rhums Bielle sont une invitation au voyage.

La visite de l’entreprise Bielle a un but commercial évident.  Dommage pour le manque d’explications.  Toutefois, l’ambiance en vaut la peine. 

A la fin de votre visite, ne manquez pas une petite dégustation qui vous est offerte gracieusement et pourquoi pas, faites-vous le plaisir de repartir avec une bonne bouteille.  Nous n’avons pas échappé à la règle et avons craqué pour une liqueur coco … un délice 🙂

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