Liège, Saint-Paul

La Cathédrale Saint-Paul, ses vitraux, sa lumière, petite plongée dans l'art religieux

La Cathédrale

La cathédrale Saint-Paul de Liège fait partie du patrimoine religieux de Liège. Fondée au Xe siècle, elle est reconstruite du XIIIe au XVe siècle et restaurée au milieu du XIXe siècle. Elle devient cathédrale au XIXe siècle en raison de la destruction de la cathédrale Saint-Lambert en 1795. Une nouvelle restauration est entamée durant les années 2010.

La lumière qui traversait les vitraux en ce dimanche ensoleillé donnait à l’endroit une ambiance et une coloration toute particulière. Les rayons jaunes, bleus et orangés donnait à l’endroit une atmosphère surréaliste.  Ce qui n’a fait que renforcer ma passion pour ces édifices hors du temps.

 Visitez la cathédrale

Les vitraux

Installés en 2013 pour remplacer les sinistres vitres sans âmes qui colmataient les dégâts causés lors de la seconde guerre mondiale, ils m’ont dans un premier temps semblés banals, sans intérêt.  

Mon avis a radicalement changé, en effet, vu leur position au sommet de la nef, ils ne sont pas là pour attirer l’oeil, mais pour inonder le bâtiment de rayons multicolores.  

Choisissez une journée ensoleillée et une fin d’après-midi, vous ne serez pas déçus.  

La révolution liégeoise

La prise de la Bastille, le 14 juillet 1789 à Paris, donne l’impulsion à la révolution des Liégeois contre les représentants de l’ancien Régime. Successeur de Velbruck à la tête de la principauté (1784), Hoensbroech a fait naître contre sa personne une irrésistible opposition populaire qui se saisit du moindre prétexte pour dénoncer davantage le représentant de l’Église que celui du temporel. L’affaire des jeux de Spa avive les esprits.
 La défense des droits de l’homme est le leitmotiv des leaders démocrates liégeois de l’insurrection. Se référant à la Paix de Fexhe, aux traditions et libertés, ils contraignent le prince-évêque à la fuite, s’attèlent à la rédaction d’une constitution, après la prise de l’hôtel de ville de Liège et de la Citadelle (18 août 1789). Au nom du Cercle de Westphalie, la Prusse poste calmement 5.000 hommes de troupes dans la principauté. Des élections ont lieu dans la cité de Liège (juillet 1790) et le soutien de la France est vivement sollicité. Quand le Cercle de Westphalie fait mine de rétablir l’ordre en principauté, des troupes de volontaires prennent le dessus sur les armées de métier (Hasselt 27 mai, Genk 9 août, Visé 9 décembre). Ce sont finalement les troupes autrichiennes – qui viennent de mettre fin à la révolution brabançonne – qui imposent la restauration de l’Ancien Régime et le retour du prince-évêque (12 janvier 1791).
Quant au duché de Bouillon, petit Monaco du nord ayant accueilli des encyclopédistes en fuite (XVIIIe siècle), il prend une part active à la révolution de juillet 1789. Dès mars 1790, les Bouillonnais réunis à Paliseul décident de former une « Assemblée générale » sur le modèle de l’Assemblée nationale française.

Un vaisseau de pierres

L’évêque Éracle venait de jeter les fondements de l’église Saint-Martin, lorsqu’il conçut le projet d’en élever en même temps une autre, dédiée à saint Paul. Seulement il était fort embarrassé de savoir le lieu le plus convenable à ses desseins, lorsque l’apôtre vint heureusement à son aide.
C’était pendant une belle nuit du mois de juillet; il avait fait une chaleur étouffante, et l’évêque, plongé dans un profond sommeil, se reposait des fatigues de la journée, lorsque, tout à coup, il eut une vision — on sait qu’Éracle en eut plus d’une en sa vie —, saint Paul se dressa devant lui, et, le regardant d’un air bienveillant : « Demain, lui dit-il, demain, mon fils, tu reconnaîtras facilement la place où je désire voir bâtir une église en mon honneur… ». Puis il disparut !
En effet, assure la tradition, le lendemain une neige épaisse couvrait la terre ; un espace de terrain d’une certaine étendue, et situé dans l’Isle, délimité par le bras de la Meuse appelé Sauvenière, en était seul exempt. Au milieu de la place désignée par saint Paul s’élevait une chapelle dédiée au pape Calixte Ier et qui datait des premiers temps de la Cité de Liège ; l’évêque traça aussitôt l’enceinte du nouveau sanctuaire, et y enferma la chapelle.

L’intérieur, chef d’œuvre du gothique mosan, est tout en lignes pures et d’une grande légèreté. L’élégante sobriété de la pierre bleue de Meuse est rehaussée au niveau des arcs par le tuffeau jaune d’or de Maastricht et le calcaire jaune de Lorraine. Les voutains sont peints de somptueux rinceaux du xvie siècle. L’église apparaît ainsi comme une « enluminure de pierre »

Les dossiers des stalles

Les dossiers des stalles portent des bas-reliefs remarquables du côté de l’évangile, deux scènes de la Vie de saint Lambert, la translation de son corps et son ensevelissement; du côté de l’épître, la résurrection des morts et le jugement. Ces bas-reliefs sont assurément le meilleur travail de sculpture moderne qui existe à la cathédrale.

Jean Del’Cour

Jean Del Cour, né en 1627 puis baptisé le 13 août 1631 à Hamoir et décédé le 4 avril 17071 à Liège, est un sculpteur du courant baroque. Il est connu comme étant celui qui introduisit ce style dans la principauté de Liège et est considéré comme le plus fameux représentant de ce style en Wallonie.

Ses oeuvres parsèment la Cathédrale ainsi que l’église Saint-Jacques, sa Vierge trône au milieu du centre ville et ses Trois grâces au sommet du Perron liégeois, place du Marché.

Vous pouvez admirer son buste place Saint-Paul

Jean Del’Cour vie et oeuvres

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